Evelyn Pultara est originaire de la communauté d’Utopia dans le Territoire du Nord, a commencé la peinture en 1997. Elle s’est d’abord attachée à représenter les motifs plus traditionnels comme les baies de la brousse ou encore awelye.
Aujourd’hui, elle ne peint quasi-exclusivement que le « bush yam » soit l’igname qui est un aliment essentiel pour les peuples du désert qui le considèrent comme un « rêve ».
Comme Emily Kame, Evelyn a voulu marquer, avec cette oeuvre, sa joie de voir l’abondance de nourriture. Les couleurs vives représentent le printemps, symbole de renouveau. Ce paysage peut aussi se lire comme une carte du ciel, l’art aborigène mêlant volontiers les plans terrestres et célestes, ainsi que les différents temps et lieux dans une perspective synthétique. Cette pratique confère aux oeuvres une dimension éminemment onirique et poétique.
Conformément à la tradition picturale aborigène, cette œuvre peut se lire aussi bien à l’horizontale qu’à la verticale.